Comment communiquer sur ma politique RSE sans faire de greenwashing ?
Avec ces deux conseils, tous les signaux seront au vert pour une communication RSE exempte de greenwashing !
- Romane Salvador
- 5 min
Être perçu comme une entreprise responsable n’est plus vraiment une option. Cela est désormais plutôt de l’ordre de la nécessité, du moins pour qui souhaite continuer d’engager ses équipes, attirer les talents et convaincre les consommateurs. Oui mais, il y a une différence entre « être perçu » et « être véritablement ».
Pour faire partie de la seconde catégorie, vous ne pourrez pas vous contenter de communiquer sur votre démarche RSE en employant de doux mots comme « développement durable » ou en ajoutant un peu de vert à vos PowerPoint.
Pour éviter de faire du greenwashing, il vous faudra appuyer vos paroles sur des faits, des chiffres, du concret. Nous allons vous aider à rassembler ces preuves !
Qu’est-ce que le greenwashing ?
Commençons par une très brève définition du greenwashing afin de savoir ce qu’il ne faut justement pas faire.
Le greenwashing est une pratique marketing consistant à donner une image responsable à une entreprise… qui ne l’est pas tant que ça ! Il s’agit d’une publicité mensongère, dont le but est de séduire celles et ceux qui essaient réellement de respecter de l’environnement.
Deux actions anti-greenwashing
Mettez en place des indicateurs RSE 📈
Les indicateurs RSE ont un double intérêt : ils permettent de suivre vos engagements et d’obtenir des données sur lesquelles communiquer, dans votre rapport RSE par exemple, sur le site Internet de l’entreprise ou encore sur les réseaux sociaux.
Prenons le temps de préciser ce qui est le cœur même du sujet de cet article : ne partagez que des données authentiques, précises et vérifiables.
💛 On aime : « En 2020, nous avons reversé 21 % de notre chiffre d’affaires à nos associations partenaires. » – Gifts for Change
💔 On aime beaucoup moins : « Chacune de nos actions reflète notre préoccupation pour l’environnement. » (Termes vagues, absence de nombres)
10 autres exemples d’indicateurs RSE environnementaux 🍀
- 34 % : la part, dans le chiffre d’affaires, de l’offre vendue sans emballage à usage unique – Biocop
- Le commerce équitable représente aujourd’hui 27 % du chiffre d’affaires de la Coopérative et devrait atteindre 30 % en 2050 – Biocop
- 62 711 paniers antigaspi vendus – La Vie Claire
- 89 % de fournisseurs français – La Vie Claire
- Depuis 2015, 100 % de notre coton, de nos poissons et de nos fruits de mer proviennent de sources gérées durablement (BCI+, MSC, ASC) – Ikea
- Déjà 63 millions de capsules évitées avec notre communauté militante #IAmACapsuleKiller – Chacun son Café
- Plus de 50 nichoirs installés en 2021 et plus de 250 ruches parrainées – Ecotree
- 140 projets de biodiversité menés en 2021 – Ecotree
- 100 % d’objets éco-conçus – Gifts for Change
- Bilan carbone réalisé avec Utopie au T4 21 : 3463 tCO2e – Le Slip Français
Le saviez-vous ? 💡
55 % des collaborateurs disent que l’engagement social ou environnemental d’une entreprise est un critère plus important que le salaire. Un nombre qui atteint 76 % chez les millennials.[1]
Obtenez un label RSE 🏅
Vous l’aurez obtenu à la sueur de votre front, il méritera d’apparaître sur vos plus beaux supports de communication ! Pour rappel, un label RSE atteste et valorise la démarche engagée d’une entreprise. Il est donc un gage de confiance pour les collaborateurs et les consommateurs.
En lien avec ce gain de crédibilité quant à la communication RSE, le label RSE est un levier de croissance pour l’entreprise. Comme on peut le constater sur l’image ci-dessous, les entreprises labellisées RSE ont en effet des taux de croissance supérieurs à la moyenne des entreprises françaises de moins de 250 salariés.[2]
Lucie, Engagé RSE et B Corp font partie des labels RSE les plus plébiscités. Ce sont aussi ceux que nous vous présentons dans notre article intitulé « Quel label choisir pour valoriser son entreprise ? ».
Le saviez-vous ? 💡
On utilise le terme « rainbow washing » pour désigner une communication qui exploite les valeurs de la communauté LGBTQ+ pour se donner une image progressiste et engagée. On parle aussi de « pink washing », un néologisme d’abord inventé pour parler des marques se servant du cancer du sein comme levier marketing. Le terme « social washing » désigne quant à lui une contradiction entre le discours tenu par une entreprise sur le bien-être de ses employés et son intérêt réel pour le sujet.
Ils ont été pointés du doigt pour greenwashing
- TotalEnergies qui, à l’occasion de son changement de nom, a lancé une importante campagne publicitaire sur fond d’éoliennes et de panneaux solaires alors que les énergies fossiles représentent encore 90 % de son activité et 80 % de ses investissements.
- McDonald’s, qui avait fait apparaître l’image suivante sur sa page « Engagements » alors qu’ils ne faisaient que respecter la loi anti-gaspillage entrée en vigueur le 1er janvier 2022.
L’enseigne vantait ainsi une démarche exclusive et innovante. En réalité, la loi oblige toutes les entreprises à mener de telles actions.
Pour communiquer sur sa démarche RSE sans faire de greenwashing, le plus important est d’être transparent. Avant toute communication, il faut donc comprendre et mesurer les propos que l’on souhaite avancer. Si des actions dont l’objectif est de rendre votre entreprise plus respectueuse de la société et de l’environnement sont en route, vous avez déjà à portée de main toute une série d’arguments. Et si cela n’est pas encore le cas… il n’est pas trop tard pour s’y mettre. Chez Day One, nous proposons même d’impliquer vos collaborateurs concrètement dans la démarche. Contactez-nous pour en savoir plus !
Sources :
[1] MILLENNIAL EMPLOYEE ENGAGEMENT STUDY 2016 – Cone Communication
[2] Labels RSE : un décryptage des entreprises labellisées en France – Goodwill Management
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