Les seniors, ces étoiles étincelantes dans le ciel associatif !

Levez les yeux avec nous pour vous émerveiller de ces talents qui gravitent tout autour de nous : nos seniors, sans qui les associations s’arrêteraient sûrement de tourner.

retraite et bénévolat

Le troisième âge, associé avant tout à la vieillesse, n’a pas bonne réputation. On le redoute, on en a même peur, on le fuit (même si bon, on peut toujours courir !). Pourtant, cette période peut être d’une incroyable richesse tant que la santé est de notre côté. En effet, nous récupérons pleinement ce que nous avons de plus précieux dans la vie : notre temps. Utilisé à bon escient, il peut contribuer à rendre le monde un peu meilleur tout en embellissant notre propre personne. Ce choix, beaucoup de retraité·es le font déjà en rejoignant les rangs d’une association ou en s’impliquant davantage s’ils étaient déjà engagé·es. C’est sur ces femmes et ces hommes que nous allons braquer les projecteurs aujourd’hui !

3 statistiques pour comprendre l’importance des seniors dans le milieu associatif

  • Près d’un bénévole français sur trois est à la retraite.[1]
  • 48 % des présidents d’association sont des retraité·es.[2]
  • 75 % des retraité·es participant à une association l’avaient rejoint avant la retraite.[3]

 

Le plus important à retenir de ces statistiques, c’est que les seniors représentent une part importante des bénévoles des 1 300 000 associations françaises. Grâce à leur expérience et à leur disponibilité, ils s’investissent même jusqu’aux fonctions de gouvernance telles que membre du conseil d’administration, trésorier, secrétaire ou président·e. Autrement dit, que ferait-on sans Marie-France, sans Jean-Yves, sans Brigitte et sans Alain ? Tiens, et si on leur laissait la parole ?

Pluie d’étoiles de témoignages : ils sont retraités et radieux !

« Quand on a cumulé des expériences, des compétences et lorsqu’on a la liberté de son temps, c’est extraordinaire de faire valoir toutes ces connaissances. C’est valorisant pour soi et extrêmement utile à toute la société. » Jean-Yves Flaux, urbaniste bénévole[4]

« Je ne voulais pas devenir une retraitée sclérosée, repliée uniquement sur ce que j’aimais et pensais quand j’étais jeune. Mes engagements associatifs m’ont ouvert de nouveaux horizons et ont fait de moi une citoyenne » Marie-France, bénévole chez La Cimade[5]

« (…) j’ai pris une retraite anticipée à 57 ans et la perspective de grandes vacances perpétuelles ! C’est agréable … pendant 3 mois ! Une fois la fatigue effacée, et la jeunesse retrouvée, que faire de toute cette énergie ? C’est le moment où on cherche à donner un sens à notre vécu et pourquoi pas à notre futur… (…) Je voulais être utile et j’imaginais transformer mon expérience douloureuse en une aide active au sein d’une association. » Brigitte, bénévole via le réseau France Bénévolat 

« J’ai lu une étude selon laquelle la tranche d’âge la plus heureuse était celle entre 60 et 68 ans… Je confirme ! Et j’espère que ça sera un peu plus que 68 ans. Le jour de mon départ à la retraite, j’ai ressenti un sentiment de liberté (…). Une fois à la retraite, on fait ce qu’on veut quand on a envie de le faire. Mais il faut un peu de dynamisme : quand on travaille tous les jours, on se réveille le matin, on part au travail et on ne réfléchit plus, alors que maintenant, il faut trouver une routine et prendre sa vie en main. (…) Je voulais recréer une routine comme celle du travail et surtout me sentir utile. Je retrouve cette sensation quand je donne [bénévolement] des cours. A la fin, les personnes me remercient pendant cinq minutes. On dit : “Le bénévolat, c’est pour donner aux autres”, mais c’est aussi pour se faire plaisir à soi. » Alain, bénévole chez Emmaüs Connect

Fin de vie professionnelle ne va pas de pair avec arrêt de toute activité !

Est-ce une mauvaise habitude de langage que de désigner celles et ceux qui travaillent par le terme d’« actifs », supposant implicitement et par opposition que les retraité·es font partie de la catégorie des « inactifs » ? Si nous ne pouvons pas changer du jour au lendemain ce qui résulte du langage commun, nous pouvons remettre en cause ces idées reçues qui ne sont bonnes pour personne. En effet, le passage à la retraite est souvent une étape bouleversante du fait qu’elle laisse face à une vague de temps dont il n’est pas évident de savoir quoi faire. Nombreux sont ceux qui perdent une partie de leur identité le jour où ils arrêtent de travailler. La vie associative permet alors de retrouver sa place dans la société tout en occupant son temps utilement.

C’est également à nous qui poursuivons notre carrière professionnelle de cesser de relier le moment de la retraite avec la notion de passivité, car en faisant cela nous entretenons le mythe. Notre regard sur nos aîné·es n’est pas anodin : en reconnaissant leur valeur, nous les aidons à ne pas l’oublier.

Faciliter la transition emploi-retraite grâce au mécénat de compétences des seniors

Comme nous l’avons expliqué, la période de transition entre le travail et la retraite est souvent marquée par une remise en question de l’identité et par la quête de reconnaissance de soi. Le bénévolat se présente comme une voie prometteuse pour aborder cette période de transition. En s’engageant dans des activités bénévoles, les individus ont l’opportunité de redéfinir leur identité et de retrouver un sentiment de valeur et d’utilité sociale. En offrant leur temps, leurs compétences et leur expérience aux causes qui leur tiennent à cœur, ils renouent avec un sentiment de contribution et de reconnaissance.

Retraite et bénévolat

Néanmoins, tant qu’ils restent salarié·es, les seniors ne disposent pas comme ils le veulent de leur temps. De manière générale, le manque de temps est d’ailleurs le premier frein au bénévolat. C’est là qu’intervient le mécénat de compétences pour les fins de carrière, un dispositif à travers lequel une entreprise met ses collaborateurs à disposition d’une association. Ces derniers effectuent leur mission solidaire sur leur temps de travail et sans perte de salaire.

Faire du bénévolat quand on prend de l’âge, cela permet de :

• Rester en mouvement (aussi bien physiquement que mentalement) et donc se maintenir en bonne santé ;
• Découvrir quelque chose de nouveau (on peut apprendre à tout âge) ;
• Rencontrer de nouvelles personnes (de tous âges) et par conséquent lutter contre la solitude, se sentir utile, transmettre ses connaissances et son expérience.

Le saviez-vous ? 💡

Selon une étude américaine réalisée sur 12 998 participants durant 4 ans, un adulte de 50 ans qui consacre environ 2 heures par semaine à une association a un risque réduit de mortalité et de limitations du fonctionnement physique, ainsi que de meilleurs résultats psychosociaux (optimisme plus fort, sentiment de solitude et dépressions plus faibles).[6]

Pour que nos étoiles françaises continuent de briller, nous avons tous notre rôle à jouer. Les seniors doivent prendre conscience du champ de possibilités qui s’offrent à eux lorsque survient la retraite. En associant retraite et bénévolat, ils peuvent continuer d’explorer le monde et leur personnalité, et avoir un impact sur les deux. Grâce au mécénat de compétences, les entreprises ont le choix d’encourager leurs talents seniors vers cette voie pour favoriser une transition travail/retraite en douceur et ainsi redonner du sens aux fins de carrière !

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